La venue de la pandémie a limité les possibilités de voyages, a permis à plusieurs ménages d’augmenter leur épargne et a accru les désirs de plus grands espaces. Dans un tel contexte, les propriétés situées dans des destinations de villégiature ont été particulièrement populaires. Pour certains, particulièrement ceux avec de revenus élevés, ce fut l’occasion d’acheter le chalet de leurs rêves, surtout avec les bas taux d’intérêt en vigueur.
Récemment, JLR a publié une étude sur les impacts de la pandémie sur la mobilité des acheteurs afin de découvrir si en région la proportion des acquéreurs provenant de la métropole avait crû avec l’arrivée de la Covid-19, mais aussi pour apprendre quelles régions étaient les plus prisées par cette clientèle. Pour l’article présent, nous nous concentrons sur les destinations dites de villégiature, qui ont également connu des changements depuis le début de la crise sanitaire.
Trois régions, particulièrement recherchées par les acquéreurs de chalet, ont donc été ciblées pour cet article, soit Charlevoix, Les Laurentides et les Cantons-de-l’Est. Parmi celles-ci, seules les villes comportant assez des transactions pour rendre l’interprétation pertinente et étant reconnu pour leurs nombreux chalets ont été sélectionnées. Depuis le début de la pandémie, nous constatons un attrait grandissant pour l’acquisition de maisons ou de copropriétés dans ces régions, et ce, que ce soit pour s’y installer de manière permanente ou pour avoir une résidence secondaire.
Probablement la destination de villégiature la plus prisée des Montréalais comme en témoigne le trafic du dimanche après-midi sur l’autoroute 15, Les Laurentides offrent de nombreuses résidences secondaires aux abords des montagnes skiables et des lacs. Dans les quelques villes que nous avons sélectionnées dans cette région, 63 % des acquéreurs entre août 2020 et avril 2021 ont indiqué une adresse de résidence dans la RMR de Montréal, une proportion plus élevée de 9 points de pourcentage que l’année précédente à la même période. Des villes telles que Saint-Adolphe-d’Howard et Wentworth-Nord semblent particulièrement recherchées par les Montréalais qui y représentaient plus de 80 % des acheteurs au cours des derniers mois. Ces deux municipalités étaient déjà prisées par les Montréalais avant la pandémie comme en témoigne la proportion d’acquéreurs montréalais entre août 2019 et avril 2020, mais leur popularité s’est encore accrue.
Au final, non seulement la proportion d’acheteurs montréalais augmente dans les principales villes de villégiature des Laurentides, mais leur nombre fait également un bond spectaculaire de 119 % passant de 739 pour la période prépandémie à 1620 depuis.
Mont-Tremblant, quoique reconnu pour sa villégiature, comporte également un secteur un peu moins touristique ce qui explique sa proportion d’acheteurs montréalais moins haute que les autres villes, soit 50 % entre août 2020 et avril 2021.
Les municipalités reconnues pour leur villégiature dans les Cantons-de-l’Est ont aussi connu une hausse de la proportion d’acheteurs montréalais passant de 56 % avant la pandémie à 63 % depuis. Cette région comporte un peu moins de villes et villages reconnus pour les chalets que les Laurentides, mais elle gagne également en popularité, surtout pour les habitants de la Rive-Sud de Montréal. Le nombre d’acheteurs en provenance de Montréal a presque doublé depuis l’arrivée de la Covid-19 dans les villes sélectionnées. La ville de Sutton est particulièrement prisée, et ce, depuis plusieurs années, par les Montréalais comme en témoigne le fait que 80 % des acheteurs dans cette région viennent de Montréal. Ce pourcentage est plus élevé que l’année dernière, mais celui-ci surpasse le 50 % depuis longtemps.
Moins prisée des Montréalais, vu la distance, la région de Charlevoix est plus attrayante pour les résidents de la ville de Québec qui cherchent un chalet. Ceci étant dit, les résidants de Montréal s’y sont intéressés davantage depuis le début de la pandémie. Le nombre d’acquéreurs montréalais pour les deux principales villes de Charlevoix est passé de 19 à 41. Ces chiffres sont faibles et limitent l’interprétation, mais permettent tout de même de noter une croissance de l’intérêt des Montréalais pour cette région, bien qu’elle reste moins populaire que les Cantons-de-l’Est et les Laurentides.
Pour en savoir plus sur les impacts de la pandémie sur la mobilité des acheteurs provenant de Montréal, je vous invite à lire mon article sur Les Affaires et à télécharger l’étude complète.