Les conséquences du Covid-19 sur le marché immobilier

L’année 2019 a été marquée par une hausse importante des transactions et des prix en immobilier. En 2020, alors que l’année était partie en force, la tendance risque d’être tout autre.

Le 23 mars dernier, François Legault mettait l’économie québécoise sur pause pour trois semaines, et ce, après déjà plusieurs annonces renforçant la distanciation physique. L’arrivée du Covid-19 et les mesures mises en place impliquent plusieurs enjeux pour les transactions immobilières au Québec. Cela réduira très certainement les ventes à court terme, mais les impacts pourraient durer plus ou moins longtemps dépendamment de temps que durera la crise.

Les promesses d’achat acceptées et les transactions sur pause

Certains ménages doivent signer un acte de vente notarié au cours des prochaines semaines pour faire suite à une promesse d’achat acceptée. Dans son point de presse du 24 mars le premier ministre avait indiqué que les notaires n’étaient pas un service essentiel, mais le tir a été rectifié par la suite. Les notaires pourront donc poursuivre leurs activités. Ainsi, la signature d’un acte notarié pour confirmer la vente d’une propriété pourra être effectuée, ce qui évitera plusieurs problèmes qui auraient pu survenir.

Malgré le travail des notaires qui se poursuit, les activités de courtage immobilier, elles, sont limitées à ce qui peut être fait en télétravail. Très peu de promesses d’achat risquent donc d’être effectuées puisque les visites de logements doivent cesser pendant l’arrêt des activités non essentielles. Par conséquent, le nombre de transactions devrait chuter drastiquement. Lorsque le travail des courtiers reprendra, il restera à voir s’il y aura toujours des acheteurs au rendez-vous.

L’après Covid-19

Les hypothèses sont nombreuses en ce qui concerne l’impact de la crise sanitaire actuelle sur l’économie. Selon l’évolution du Coronavirus, les mesures visant la distanciation sociale pourraient durer plus ou moins longtemps. Plus la crise sera longue, plus l’impact à long terme sera important. Il est encore tôt pour déterminer les conséquences avec précisions, car beaucoup d’incertitudes demeurent sur la durée de la pandémie et les mesures supplémentaires qui pourraient être appliquées par les gouvernements pour pallier les problèmes financiers des entreprises et des ménages.

Une fois la situation résolue, l’économie devrait redémarrer, mais plusieurs ménages auront perdu des milliers de dollars et les conséquences économiques pourraient perdurer quelque temps. Ainsi, plusieurs ménages pourraient reporter l’acquisition d’une propriété ou avoir un budget réduit. Alors que d’autres pourraient vouloir se départir d’une propriété devenue trop chère. Si l’économie a de la difficulté à rependre, les impacts sur les ventes et les prix pourraient se faire sentir sur une période prolongée.

Néanmoins, les taux d’intérêt demeureront très bas pour un bon moment afin de permettre la reprise économique. Déjà, depuis le début de la crise, le taux directeur a descendu de 1 point de pourcentage pour atteindre 0,75 %. Ainsi, pour des ménages dont les revenus seront demeurés constants, pour un même paiement hypothécaire, une propriété plus chère pourra être achetée. La baisse des taux pourrait donc limiter l’impact sur les prix.

C’est d’ailleurs ce qui avait été observé lors de la grande récession de 2008-2009. Le nombre de transactions avait diminué, mais les prix, eux, avaient continué de croître. La croissance a été modeste, mais tout de même présente. Les parallèles avec la récession précédente sont certes intéressants, mais peuvent également être trompeurs. Les deux situations sont différentes puisque les causes de la récession (ou l’éventuelle récession) ne sont pas les mêmes et l’intensité pourrait également varier. Néanmoins, cela laisse place à un peu d’optimisme.

Au final, seulement l’avenir pourra nous dire l’impact à plus long terme de la crise de la Covid-19 sur l’économie et l’immobilier. Pour l’instant, l’immobilier prend une pause et nous suivons les différentes annonces pour mieux comprendre comment le marché se dessinera à plus long terme.

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Christian Boivin Directeur, stratégie et exécution des données

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Christian Boivin
Directeur, stratégie et exécution des données

Christian œuvre depuis plus de 20 ans dans le domaine informatique, notamment en architecture de bases de données, en analyse de données et en gestion de projets. Il se joint à JLR en 2002 et s'implique dans l'élaboration de tous les projets majeurs, comme la conception du site Web transactionnel de l'entreprise. Pendant plusieurs années, Christian se consacre à la prospection de clientèle et à la conception de nouveaux outils. Il a notamment dirigé l'élaboration d'outils de détection de fraudes afin de répondre aux besoins de clients tels que les agences gouvernementales et les corps policiers. En 2018, il est nommé président-directeur général de JLR.

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